Menhir a écrit :
Mais force est de constater qu'il bénéficiait du travail de fondation de Pelissier (3 saisons mine de rien) et des fulgurances de Laurienté, Moffi, Ouattara et le Fée notamment.
Je serais moins catégorique. Sous Pélissier, notre jeu était marqué par une fragilité défensive chronique (qu'on n'arrive pas à corriger depuis quelques saisons maintenant), et par un jeu offensif très stéréotypé reposant sur les percussions de Moffi ou de Laurienté. Moffi a d'ailleurs traversé une période très difficile sous Pélissier, et il a surtout surnagé grâce à son physique exceptionnel lui permettant d'attaquer la défense adverse sur 40 mètres avant d'aller marquer. Sa deuxième saison était moins aboutie que la première, et il a d'ailleurs été bien concurrencé par Koné. C'est plutôt Laurienté qui s'est révélé, et qui a acquis un nouveau statut : tireur de CPA attitré, arme offensive numéro 1 sur les contres, et dépositaire du jeu offensif après qu'il ait été repositionné dans l'axe en soutien de Moffi dans le 532 de Pélissier.
L'arrivée de RLB et son bon début de saison ont surtout coïncidé avec le rétablissement d'un équilibre défensif. En quelques mois, RLB a recomposé une défense stable avec des recrutements judicieux : Kalulu était très bon dans ses premiers mois, et inutile de rappeler l'importance de Talbi. RLB a également réussi à redonner des couleurs à Le Goff, et à stabiliser un milieu de terrain très performant à la récupération en associant Abergel à Le Fée.
En deux mois et quelques, RLB a réussi à donner un tout autre visage à l'équipe, en s'appuyant sur des joueurs nouveaux (Mvogo, Talbi, Kalulu, T. Le Bris et même Ouattara qui n'était pas titulaire indiscutable avec Pélissier) et en donnant une autre dimension à des joueurs jusqu'alors un peu inégaux (Laporte, Le Goff, Diarra, Ponceau, et même Le Fée qui était souvent bousculé et peu efficace en jouant plus haut sur le terrain). Même si je trouve que la situation actuelle est catastrophique, je ne peux pas oublier le néant footballistique qu'on avait atteint sous Pélissier, et le renouveau apporté par Le Bris. Cela rend d'autant plus incompréhensible le néant dans lequel on vient de replonger.
Les quelques éléments d'explication qui me viennent sont liés à des départs majeurs compensés numériquement mais pas dans le profil des joueurs (Moffi pour Dieng, Ouattara pour Faivre), qui ont totalement déstabilisé l'équilibre global de l'équipe. Deuxième point, l'introduction dans l'effectif de joueurs "stars" qui ont progressivement pris le pas (sans que ce soit forcément de leur fait à eux, d'ailleurs) sur le collectif et qui ont accentué la déstructuration (le passage en 343, par exemple, a surtout permis à Faivre d'être dans de meilleures dispositions, mais il a fait disparaître le trident au milieu qui nous permettait de tenir le ballon. Enfin, un manque d'exigence et de rigueur global qui n'a pas permis aux individualités de compenser les faiblesses d'un collectif en déprise, avec des joueurs qui ne semblent plus progresser, voire qui régressent (TLB, Ponceau, Kalulu, par exemple) et qui font peser sur les quelques joueurs réguliers (Mvogo, Talbi, Abergel) une pression qu'ils supportent de moins en moins bien.